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était dans un confus total, depuis l’identification de la victime,
Lucie Leclerc. La vie n’avait pas fait de cadeaux à cette dernière. Le
mystère n’en avait pas été percé pour autant… Puis, en deux enjambées,
Jenny gagna la limousine de l’Institut B. Gate, s’installa au volant
et démarra. Pour la première fois, les mots lui manquaient. Pourtant,
elle s’était déjà retrouvée dans ces situations fortement
inconfortables, annoncé de telles nouvelles aux familles et aux proches
des victimes. Le soleil brillait, le temps était parfait pour une journée
d’école buissonnière ---- Si seulement elle était capable ? Elle
décida alors de prendre les routes secondaires en espérant que les
paysages avec ses écrins en dorures de verdure chatoyantes et le calme de
la campagne lui apporteraient ces mots de réconfort et de compassion. _
Aujourd’hui, se dit-elle, c’est le premier jour de printemps, c’est
aussi la genèse des êtres, des faunes des flores, en somme de toutes les
biodiversités. C’est une journée magnifique, on dirait que le peintre
du printemps a bien réussi son tableau. Comment vais-je lui annoncer à
cette Marie Leclerc ?
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