Les
informations que Jenny avait recueillies sur le Web, ne lui rendirent pas
la tâche facile. La disparition des Mille-Etangs avait fait la une à
l’époque. Presque tous les membres de la famille Leclerc furent terrassés
en espace de trois ans. Ce fut un terrible drame sans précédent dans les
chroniques des disparues de Terra-polis. La
disparition de Lucie avait été un rude choc dont Amanda, la mère, ne
s’était pas remise. Elle avait eu le cœur brisé par ce drame. Elle
mourut de chagrin six mois plus tard. Quant à Daniel, le père, avait
nourri de tels espoirs, fit de tels rêves pour Lucie ! Une élève
si brillante ! Daniel n’avait pas supporté la perte d’Amanda,
son épouse bien aimée et de son adorable Lucie. Il fit à son tour
terrassé par un infarctus trois ans après. La seule et unique
survivante, à nos jours, était bien Marie Leclerc. _
C’est cela, mon vrai problème, s’interrogea Jenny ? J’ignore
totalement ses vraies raisons. Obsédait-elle dans l’espoir de revoir un
jour sa petite sœur adorée, Lucie ? Ou, se forçait-elle à avoir
une volonté de fer contre toutes les malédictions qu’apportaient les
commérages, des on-dit ? Ou bien, juste la rage de vivre pour
assurer la dernière lignée de Leclerc? Cela dit, depuis plus de vingt
ans, sa vie ne tint qu’à un fil. Jenny resta un moment sans voix, puis
… Si le bon Dieu veut bien
venir en aide. ------ Si le
saint de Capistrano voulait me donner un coup de main, il serait le
bienvenu, se dit-elle. Elle se sentait toujours harassée, comme si on
l’avait roué de coups. Il
était 11h20, Jenny arriva au manoir. _
Bonjour Messieurs ! _
Bonjour Docteur ! Le lieutenant vous attend, répliqua un des gardes
de sécurité et ouvrit la barrière pour laisser passer la limousine de
l’Institut.
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