Elle
participa en tant qu’observatrice à de nombreuses réunions dites Echange
de témoignages, organisées par des passionnés inconditionnels.
Enfant,
elle était fascinée par la beauté des papillons. Ils étaient tous plus
magnifiques les uns que les autres, aussi bien par l’architecture des
dessins de leurs ailes transparentes, que par la grâce de leur envol.
Pour Mégane, le papillon ne s’envola pas d’une fleur à l’autre ;
il dansa d’une fleur à l’autre. Il ne butina pas la fleur ; il lui
fit l’amour. Sa vie était tellement courte et éphémère. La nature ne
lui faisait pas de cadeau, elle était seulement jalouse de sa beauté. Les
événements de ces derniers jours semblaient s’accélérés
inexorablement à un rythme fou, depuis l’acquisition du manoir et
l’identification de Lucie, Mégane ne savait plus où donner de la tête.
Que devait-elle penser ? Etait-elle vraiment la réincarnation de
Lucie ? Pourquoi le papillon l’avait il choisi ? Le papillon
ne l’avait pas choisi, elle était l’élue. Machinalement,
Mégane sorti le boitier de télécommande d’ouverture de la porte du
garage. Elle se gara, arrêta le moteur, éteignit les feux et resta un
moment dans le silence. _
Oh, Mon dieu ! Comment ça se fait, je suis déjà arrivée ? Je
n’avais même pas fait attention à la circulation. En
dépit de toutes ses inquiétudes, elle sentit son cœur se gonfler
d’orgueil lorsqu’elle vit Jessy qui attendait devant la porte.
|