Quelques
minutes plus tard, la jeune femme atteignit la porte d’entrée, mais
pour elle c’était une éternité. Adossée contre la porte d’entrée,
elle repéra le boîtier de contrôle fixé à une hauteur où elle ne
pourrait jamais l’atteindre sans que ses jambes puissent la maintenir
debout. À cet instant précis, elle maudissait la terre entière avec un
chapelet de jurons dont vous ne pouvez pas imaginer. Elle était exténuée
et ses blessures lui faisaient horriblement mal. Elle ferma doucement ses
yeux, puis de nouveau, elle inspira une dernière bouffée en se disant :
courage ma fille, tout problème a sa solution. Elle écarquilla doucement
ses yeux. Une grande cheminée avec son grand tisonnier se dressait juste
devant elle. Son visage s’illumina d’un sourire à faire pleurer la
fontaine. _ Qui que vous
soyez ? Je vous remercie de toute mon âme. Merci ! se dit-elle. La jeune femme
rassemble le peu de force qui lui restait et elle rampait vers la grande
cheminée. Avec le point
du tisonnier, elle tapa tous les boutons du boîtier de contrôle.
Soudain, tout le système de sécurité s’affola. L’alarme déclencha
un hurlement assourdissant, le grand portail s’ouvrit ainsi que la porte
d’entrée. _ Merde !
Cria Tony. Regarde Francky ! Le portail et l’alarme, elle s’est déclenchée. _ Merde !
Putain ! Il y a quelque chose qui rampait au bout de l’allée.
Appelle ! Le lieutenant, le Bleu ! Francky bondit
hors de la voiture et s’engouffra dans la villa son arme à la main. Il
se pencha sur la jeune femme. Elle était baignée dans son sang et nue
comme un ver. _ Au secours.
Aidez-moi, Monsieur ; J’ai terriblement froid, balbutia-t-elle. _ Chut !!!
Ne dites rien, je suis là, m’dame, je suis là. Il ôta sa veste,
l’enveloppa et la serra contre lui. Vous êtes en sécurité, m’dame. |