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Bonjour Lieutenante Lawson ! Excusez-moi de vous faire attendre ! Elle
se tut un moment, songeuse, le regard lointain. Laissant la
porte d’entrée entre-ouverte, elle retourna s’asseoir un moment pour
reprendre son calme et se composer un visage apaisé. Lorsque de nouveau
elle put respirer à son aise. L’esprit encore agité ; elle se
releva bientôt et tout naturellement se rendit à la grande baie vitrée,
pour observer le petit chemin qui mène aux étangs sous un soleil éclatant,
mais depuis les arrières du manoir on ne pouvait apercevoir l’étendue
de ces étangs. Ses membres retrouvaient peu à peu de leurs forces, malgré
les courbatures que lui valait sa position inconfortable. On ne s’endort
pas impunément penchée en avant, le front posé sur l’avant-bras,
songea-t-elle. A
ce moment précis on frappa à la porte. Mégane sursauta vivement mais se
reprit aussitôt, et s’excusa d’un petit rire. _
Elle est ouverte ! Entrez donc ! Mégane fit demi-tour et
s’avança à la rencontre de l’équipe de police scientifique et
technique dirigée par la lieutenante Lawson. _
Ça va aller, Mlle Dubois ? _
Navrée, je me suis sans doute assoupie un bref moment. _
Ça va aller, vous êtes sûre ? Insista Lawson. On dirait que vous
vous bataillez avec les fantômes ! _
Bonjour Messieurs ! _ Bonjour !
répondirent les hommes de la Lieutenante. _
Cela se voit autant ?... Lieutenante.
J’avais fait un rêve assez mouvementé. Ça va aller maintenant. Merci.
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