_ Mlle Dubois, nous avons besoin d’effectuer d’autres prélèvements de la Chambre 109, si vous ne voyez pas d’inconvénient.

_ Non ! Non ! En effet, faites donc. Je viendrai vous assister d’ici un petit moment.

Mégane retourna s’asseoir derrière son bureau, ferma les yeux et pensa à ce terrible cauchemar. Comment cela se fait-il que j’ai crié au secours auprès de Marie et non pas Jessy mon bien aimé ? Se dit-elle. Elle sentit un drôle de confusion, d’angoisse et de profonde tristesse. Lové dans son fauteuil, ses yeux parcouraient la salle de séjour. Oh nom de dieu ! De dieu ! C’était le même lustre, le même escalier et la même pièce, s’exclama-t-elle, les mains devant sa bouche.

 Quelques instants plus tard, Mégane monta à l’étage et s’approcha de la chambre 109, où l’inspecteur Thomas était en train de prendre la photo de la balise numéro 23 planté à la tête du lit.

_ Avez-vous découvert d’autres indices intéressants, Lieutenante ?

_ Effectivement. Intéressant ? Nous espérons. Mais nous pensons que c’est très probable. Voyez-vous, Lawson lui montrait du doigt l’emplacement du martinet aux multiples petites lanières de cuir, sis la balise No 23. Il était logé entre la tête du lit et le martelât.

_ Pensez-vous que c’était l’arme du crime ?

_ L’arme du crime, je ne la crois pas, mais c’était une preuve irréfutable que les auteurs en avaient eu l’utilisation lors du crime. Lawson pencha légèrement la tête vers Mégane. Vous tenez toujours qu’on vide cette chambre, Mademoiselle ?

_ Mégane ! Appelez-moi, Mégane, Lieutenante.