Une
bourrasque de vent et de pluie s’abattirent dans la pièce de séjour,
faisant voler en fracas les quelques vieux tableaux des murs. Le plus
grand continua à trainer de force la victime hors de la pièce, tandis
que l’autre referma la baie dépourvu de poignet extérieur, puis il
prit la porte d’entrée afin de rejoindre son complice. Dans
ce laps de temps, Mégane avait quelques minutes de répit. Elle se
doutait qu’ils reviendraient d’un moment à l’autre et ce sera la
fin pour elle. Elle décida de s’échapper de cet endroit malsain. Elle
essayait de bouger, mais en vain, ses membres ne répondaient plus. Elle
était paralysée. Prit de panique et d’une peur épouvantée, ses yeux
fixèrent la grande porte d’entrée et les larmes perlèrent sur ses
joues comme une fontaine. Soudain, cette maudite porte s’ouvrit avec un
couinement à glacer le sang. _
Mon dieu, Ils rentrent, se dit-elle. Un
flash d’éclair illumina leur visage, mais Mégane ne vit qu’un voile
noire. Ils ne se parlaient pas, muet comme un mort. Ils avançaient
lentement vers elle. Mégane cria de toute son âme. _
M a r i e aide-moi ! Au
secours Marie ! Aucune
voix ne sortit, elle continua de crier, mais en vain. Les deux assassins
s’approchèrent d’elle, comme dans un film d’horreur projeté en
ralentit. Mégane vit sa mort de près, elle s’efforça à nouveau de
crier, à hurler, comme une damnée. M
a r i e aide-moi ! Au secours Marie ! Et soudain, elle se réveilla
en sursaut. Dans le moniteur de contrôle principal, elle vit planter la
lieutenante Lawson et ses hommes devant le grand portail. _ Bonjour Mlle
Dubois, c’est la lieutenante Lawson ! Vous êtes là ? _
Oui ! Oui ! J’arrive, s’écria-t-elle. Elle se leva de
son bureau en titubant, chancelant vers le bouton d’ouverture du
grand portail, sis sur le boitier de contrôle. Mon dieu quel cauchemar !
Marmonna-t-elle, avec dégout.
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