Les bruits
lourds semblaient venir de l’escalier, et un bourdonnement sourd
retentissait à ses oreilles. Elle se retourna et vit deux grandes
silhouettes arborées de ciré jaune, munies de larges capuches et chaussés
de grosses des bottes vertes en caoutchouc. Les deux individus descendirent
lentement et lourdement les marches en portant un corps inerte par ses
quatre membres de sorte à ce que
les longs cheveux noirs de la
victime effleurèrent les marches de l’escalier. Dans son
esprit, c’était la nuit. Se détachant sur l’obscurité, elle
connaissait ce grand escalier, l’immense lustre accroché au centre de
la salle de séjour. L’endroit lui semblait aussi familier qu’il pût
paraitre. Et soudain une violente douleur la cloua sur place. Ses jambes
ne la portaient plus, comme elle vint d’atteindre une paralysie totale
de ses membres. En elle régnaient la confusion et le désarroi, nés
d’une terreur panique. Les yeux toujours rivés sur l’avancement de
ces deux intrus, Mégane tenta de toutes ses forces de ramper, en se
cherchant un coin au fond de la pièce et s’y tapissa dans l’obscurité.
Elle retenta d’identifier ces deux individus, lorsqu’ils s’approchèrent
des grandes baies vitrées. Les capuches étaient démesurées cachant
entièrement leur visage. La tête de la victime était penchée du côté
opposé et ses cheveux continuèrent de traîner par terre. _
Oh, mon dieu ! se dit-elle en silence, ils viennent par là. Pourquoi
ne sortent-ils pas par la porte d’entrée ? Pourquoi ici, par cette
baie vitrée ? Son cœur tambourinait de plus en plus fort dans sa poitrine. L’horrible peur s’intensifia. Elle trembla comme une feuille, elle retint son inspiration. A cet instant précis, le plus petit individu lâcha les deux membres inférieurs de la victime, empoigna le poignet de la baie et l’ouvrit.
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