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*
* Derrière
son volant, Mégane s’était laissé transporter dans une dimension
aussi terrifiante qu’exaltante, à la fois surréelle. Elle se demandait : _
Sapristi ! Pourquoi moi ?
Les
giboulées de mars continuèrent à tomber de plus belle, elle frissonnait
de tout son corps. Elle remonta le chauffage, alluma la radio. Un air de
jazz, The brightness of these day,
de l’album Jazz St Germain des prés, berça l’habitacle.
C’est
quand même extraordinaire ! Se
dit-elle. J’ai
passé toute ma vie à commenter les affaires des autres, et maintenant
qu’un drame sensationnel m’arrive, je suis si agitée et si émue que
je ne puis trouver mes mots. Si j’étais venue au manoir comme
journaliste, je me serai interviewée moi-même et j’aurai trouvé le
moyen de pondre deux colonnes dans les journaux du soir. Encore une preuve
que, sans ombre, il n’y a pas de lumière ! Déclara-t-elle. Il
faut que j’essaye de faire le récit de tout cela. Tout le monde parlait plus ou moins du phénomène paranormal, certains essayaient de comprendre, d’autres en firent leur métier. Cela étant dit, Mégane n’était pas un cas exceptionnel, elle s’intéressait au paranormal en tant que journaliste et aussi par curiosité.
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