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Dès avoir apposé sa signature sur l’acte d’acquisition de l’immense propriété, chez maître Patrice Walin, notaire des Mille-Etangs, Mégane s’y rendit. Un sourire radieux, avec une émotion exaltante, son cœur battait la chamade, jamais elle ne s’était permis d’imaginer ce qui venait de lui arriver « Propriétaire d’un vaste domaine à l’âge de 23 ans. C’est géant ce qui vient de se produire, moi ! Mégane Dubois ! ».  Elle arborait l’allée principale gravillonnée où quelques touffes éparses de chiendents résistantes à tous les désherbants existant sur le marché. Elle passait sous le porche, le trousseau de clés à la main puis, sur le point d’ouvrir la grande et magnifique porte d’entrée en bois de chêne entièrement sculptée, elle s’arrêta brusquement, nez à nez devant un petit papillon blanc moucheté aux contours des ailes d’un ton de rouge à peine prononcé, peut-être par manque de soleil…. Qui se posait sur la poignée ciselée et argentée de la porte. Mégane s’apprêta à enfoncer la clé dans la serrure. Un pressentiment la traversa, ce papillon l’attendait. « Comment ce fait-il que ce fantastique petit papillon, pas plus grand qu’un pouce, puisse survivre dans de telle condition hivernale aussi rude que cette année ». Rien qu’en y pensant, elle frissonnait de tout son corps. Elle décida de suivre l’envol du petit papillon blanc.