Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

  

   Robin déclencha l’ouverture des rideaux de fer, en pressant sur le bouton situant à gauche de la console principale du chef des guichets. Tous les clones sortirent de la banque avec prudence,  l’un derrière l’autre, Becky et Jacques les suivirent de près.

    La neige commença à s’arrêter, mais le froid s’accentua de plus belle. Le Business Center offrait un spectacle stupéfiant de No man’s land, un chaos programmé. Ce cosmopolite ressemblait à une ville morte, sans aucun signe de vie. Quelques oiseaux tombaient du ciel s’écrasant par terre et sur les capots des voitures cabossées par les chocs les uns les autres, provocant des klaxons assourdissant. Une quantité innombrable de véhicules restèrent en travers tout le long de l’avenue, quelques un par-ci par-là, d’autres montèrent sur les trottoirs et s’engouffrèrent dans les vitrines des boutiques et magasins. Les tireurs d’élites s’étalèrent sur le rebord de la coupole de la gare centrale, d’autres s’endormirent, le doigt coincé dans le pontet de la gâchette de leur fusil à lunette. Capitaine Barnay s’affala sur le capot du 4X4, le combiné à la main, la bouche à mi-ouverte. Sans parler des foules, des journalistes avec leurs caméramans et ceux des services médicaux psychologiques s’endormirent comme des nouveaux nés.

_ Tiens ! Les clés de la camionnette, s’adressa Robin à Sony, tu nous suis de près, nous prenons l’un de ces deux fourgons blindés.

_ Ok Robin, laisses-moi deux minutes sans plus.

_ Bon tout le monde monte dans le premier fourgon, Professeur, vous prenez le volant, Toshi côté passager avec le reste de tes coccinelles. Monsieur et vous autres les gars avec moi dans la cabine derrière, ordonna Becky, s’il vous plaît.

 

     

 

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