Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

Papa ne m’a rien dit à propos de ses voyages, je crois qu’il faisait une petite viré en Californie pour prendre les nouvelles de la famille, surtout celle de maman. Il aimait toujours cette femme.

Et maintenant, racontez-moi un peu la vie de ma petite sœur, Lilie, s’il vous plaît, Rose.

 _ J’étais en service chez les Beaumont, quand Emilie n’avait guère plus de six mois environ, et c’était la veille du mariage d’Adrian et Stéphanie. Je ne savais pas que ma petite Lilie était jumelle. Dans la demeure, c’était le silence absolu à ce propos. Quelques temps après, Madame, commença à travailler comme secrétaire de Monsieur. Ce qui me laissait gouvernante à temps plein pour le bébé. Jusque là, rien d’anormal, le bébé pleurait de temps en temps la nuit, mais elle pleurait un peu beaucoup quand même. Ça irritait drôlement le jeune couple marié.

    Un soir, Monsieur Adrian vint frapper à ma porte en me demandant si je pouvais garder le bébé avec moi. Et pendant trente ans, on ne s’est plus quittées. Jusqu’à cet accident stupide survenu il y a huit ans de cela. Je me rappelle comme si c’était hier, ce fameux 14 février, un jour néfaste, de malheur, de douleur, de deuil, pour les deux familles Valentin et Beaumont. A quatre heures et demie du matin, quand Lilie eut fini sa troisième et dernière nuit de garde, elle prit sa voiture pour rentrer. Ses collègues médecins et infirmières lui conseillèrent de dormir une ou deux heures avant de prendre la route.

 

     

 

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