19C’était le
samedi 26 juin 1985. On disait que c’était la journée la plus chaude
qu’on n’avait jamais eu pour un mois de juin depuis plusieurs siècles
écoulés. Un soleil brûlant dardait ses rayons sur la campagne, desséchant
les arbres et l’herbe des prairies, durcissant et fendillant les chemins
de terre. On ne rencontrait un peu de vie que dans les endroits où l’on
trouvait encore de l’eau. Les gens s’épongeaient le front et se
plaignaient de la chaleur. L‘air chaud
et lourd sentait le chèvrefeuille. A leur parfum enivrant se mêlait un
arôme de rose. Au Cottage
d’Eden, on entendait crier. _ Lucie !
La vaisselle ! C’est la troisième fois que je t’appelle. _ Oui, oui !
J’ai entendu ! Je ne
suis pas sourde. Tu es en train d’alerter toute la ville. Je la ferais
tout à l’heure, il fait trop chaud, Marie. Je vais faire un tour pour
me rafraîchir. _ Et, où,
comptes-tu aller ? _ A
l’agence, voir maman. On y va toutes les deux, si tu veux ? Pas de réponse… _ Ok !
J’ai compris. Mademoiselle fait la gueule. Lucie ferma la
porte, puis l’ouvrit subitement, passa la tête en souriant. _ Merci !!!
Marie pour la vaisselle. _ C’est
çà ! Casses toi ! Je ne veux plus te voir, rétorqua Marie en
colère.
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