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au centre du séjour, un gigantesque lustre, d’une beauté inégalable,
composé de diverses pierres précieuses, scintillait de mille éclats.
Cette grande salle de séjour occupait toute la largeur du manoir, plus
d’une quinzaine de mètres, avec de hauts murs en séquoia et de
magnifiques dalles en marbre bleuté. Un circuit de monitors intérieur,
contrôlé par ordinateur, couvrait la totalité du manoir. Il
s’agissait de toute évidence d’une propriété domotisée, comme en témoignait
un autre code digital, encore plus impressionnant. Le
grand bureau en ronce de sycomore qu’adopta Mégane, de facture récente,
mais magnifique était bien
plus luxueux que le bureau de fonction en bois stratifié que fournissait
Monsieur Roger Keane, le patron et ami du défunt père de Mégane, Thomas
Dubois, jadis directeur adjoint au journal « Le point du jour »
de Terra-polis. L’emplacement du bureau lui offrait une vue quasi-totale
du de la pièce. Avec un léger mouvement de son fauteuil, de gauche à
droite, elle pouvait apercevoir la porte d’entrée, la grande
cheminée à foyer ouvert où un feu rougeoyant faisait oublier
l’atmosphère glacée de la pièce, et une vue panoramique à travers
les grandes baies vitrées, la grande terrasse ainsi que tout le paysage
en arrière plan : les étangs, l’étendue des prés et les bois
d’un vert éclatant.
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