Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

         

  

 

 

 

Lors de la cérémonie de l’enterrement, le capitaine Barnay, mon père, s’était approché de Jacques et lui tint par l’épaule:

 _ Je ne veux pas vous voir pendant deux semaines au moins, prenez vos congés. C’est un ordre, Jacques.

 

_ Alors la guerre était déclarée. Jacques avait engagé cinq des meilleurs détectives, trois de l’état de New York et deux de la côte ouest. La cible principale : le crâne d’œuf. Jacques se souvenait un jour, Francky lui avait dit :

 _Jacques il me semble que j’ai vu le lieutenant Moreno en Ferrari, mais ce qui est bizarre, c’est qu’il était chauve, comme un crâne d’œuf.

 _ Tu rigoles ou quoi Francky. Moreno le crâne en peau de fesse ! On a tout vu.

_ Exact ! Je suis sûr que c’était lui. Alors dis-moi, statistiquement, comme tu es fort en math, combien de chance qu’un gros porc avec un méga poireau sur la  tronche en compagnie d’une asiatique à deux pas de chez lui, ne soit pas Moreno ?

  _  Les détectives engagés par Jacques, collaient aux baskets de Moreno vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils le photographiaient, filmaient partout où il allait, même aux toilettes. Jacques et ses détectives  avaient visualisé, analysé à la loupe plus de mille photos et presque trois heures de films sur le crâne d’œuf  et sa famille du triangle d’or, la Triade de China Town. Mais pour Jacques, ce n’était pas encore suffisant comme preuves.

 

 

 

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