Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                    

 

 

  

_ Très bien observé, agent Grosso. Oui… Et monsieur le maire, vous le laissez passer et personne d’autre, ni ses adjoints, ni ses conseillers. Et c’est un ordre agents Grosso et Pedro.

_ Affirmatif, à vos ordres lieutenant.

_ Bon ! Les gars ! Go ! Go !

 

Arrivé devant le grand portail, le lieutenant sortit sa tête de la portière du 4x4 noir, et s’apprêta à aboyer dans l’interphone, quand le grand portail s’ouvrit doucement pour laisser passer le convoi. Mégane vint aussitôt le rejoindre en faisant signe de se garer sur l’immense parking.

_ Bonjour Mlle Mégane.

_ Bonjour, Lieutenant, vous êtes plutôt rapide. Dites à vos hommes de nous suivre, je vous montre le chemin.

_ Je suis vraiment navré de vous revoir dans de telles circonstances, Mademoiselle.

_ Merci de votre compassion, on n’y peut rien, la vie est ainsi, Lieutenant.

 

On entendait des conversations relatives au manoir, parmi les hommes de la brigade, subjugués par la beauté des lieux.

_ Alex, dis-moi ! Comment font-ils ces gens pour avoir une telle baraque ?

_ Rudy ! Ce n’est pas une baraque, c’est un manoir.

_ Et alors ?

_ Et alors, il faut que deux conditions soient réunies. Primo : Il faut être né sous une bonne étoile. Crois-tu que tu es né sous une bonne étoile ?

_ Non, je n’y crois pas.

Secundo : Il faut avoir un cul bordé de nouilles. As-tu un cul bordé de nouilles.

_ Non plus.

 

 

 - 64 -

 

                                                                              Accueil              Sommaire