Le
drap était baigné de sang. Par l’endroit le sang s’altérait
rapidement, devenant liquide sur les bords, s’épaississant en son
centre, dégageant une odeur à la fois suave et putride. Ces aspects
incommodants rendaient Bobby dans tous ses états, il descendit du lit, se
paniquait et faisait les cent pas. La tête baissée,
suis désolé, suis désolé, se répète-t-il. _
Tue-la ! Bobby, tue-la ! Qu’est-ce que tu entends, prends le
poignard sous le matelas _
Non ! Non ! Sasa, non ! Elle est gentille. _
Tue-la ! Sinon, tu es dans la merde. Tue-la ! Comme toutes les
autres putes. _
Eh ! Vous, Sasa ! Aidez-moi. Dites à Bobby de me détacher,
s’il vous plaît. ----- Bobby ! S’il vous plaît. Laissez-moi
aller me soigner dans la salle de bains. J’ai remarqué qu’il y avait
une boîte paramédicale. Je vous en prie, Bobby. N’écoutez pas Sasa.
Si vous me tuez, vous tuerez également mon garçon. Je vous en prie
Bobby, détachez-moi, s’il vous plaît. Vous n’êtes pas comme Sasa,
vous êtes un homme bon, Bobby. _
Tue-la connard ! Qu’est-ce que tu fous. _
Tais-toi ! Tais-toi ! Elle est gentille Katy, je prends le
risque. Ne bouge pas Katy, je vais te détacher. Le
bout du téton est presque détaché du mamelon, Katy bondit hors du lit,
direction la salle de bains, suivi de près Bobby en marmonnant d’une
voix inaudible : suis désolé, suis désolé... En deux gestes,
trois mouvement Katy arrivait à arrêter le saignement et procédait au
bandage. _
Katy, il faut que je t’emmène aux urgences, d’accord ? Bobby
ouvre son coffre et sort une enveloppe. Tient ! Prends cette
enveloppe, s’il te plaît. C’est pour les frais de soins et le restant
te sert à couvrir les dépenses jusqu’à la fin de tes études. Je suis
sincèrement désolé pour cet accident. _
Merci beaucoup, vous êtes un homme bon Bobby. _
Viens, on va aux soins, Katy.
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