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Les
gaz soporifiques répandus par les coccinelles et les pondeuses des clones
commencèrent à se dissiper. La vie reprit ses droits. Les râleurs
continuèrent à râler; les croyants de tout poil joignant leurs mains,
se prosternant par terre ou faisant signe de croix, remercièrent leurs
dieux d’être encore en vie. Les philosophes philosophèrent, toujours
égaux à eux-mêmes, prenant la vie comme elle est
et non qu’elle devrait être. Le lieutenant Henry et son sergent
Terry approchèrent du capitaine Barnay dans l’intention de l’aider à
se lever, mais ils entendirent panteler entre les lèvres du capitaine. Ce
dernier fit mine de se lever et retomba : Comme je suis lourd,
disait-il. _
Je sais. J’ai l’impression d’être un éléphant. _
Allez-y doucement, Capitaine. Je vais vous aider, proposa le lieutenant
Henry. _
Non, non, ça va. Le
capitaine, en titubant un peu, mais tout seul, se leva, s’appuya contre
la porte du 4 X 4, sans lâcher le combiné du téléphone de sa main
droite. _
Nous sommes restés combien de temps dans cette foutue situation ?
demanda-t-il à son lieutenant. _
Environ quinze minutes Capitaine, je crois. _
J’ai plutôt l’impression que cela fait quinze ans. _
Je sais, répondit-il avec un petit sourire, mais les pendules manquent
d’imagination. _
Mais tous les rideaux de fer sont levés et il manquait un fourgon. Il
ordonna avec véhémence, qu’est-ce que vous foutez encore là,
Lieutenant avec vos hommes?
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