Tout le monde en faisait autant, Jessy serrait Rose et Mélanie dans les bras.

_ Vous voyez ! J’ai raison. Papa s’en sort toujours et dans n’importe qu’elle situation. Je ne sais pas comment il fait, mais il arrive toujours, comment disait-on déjà « Avoir un tour dans son sac ». Vous ne savez pas combien je suis heureux. Il regarda ses deux complices les larmes aux yeux.

_ Nous sommes tous également contents et soulagés, mon chéri, répliqua Mélanie en regardant Rose avec un petit sourire.

_ Parfaitement Ninie !

_ Bien, en attendant je vais me rafraîchir et me mettre quelque chose de présentable, ajouta Ninie

_ Avez-vous besoin quelque chose ? Pour…

_ J’ai tout ce qu’il faut dans ma petite valise, merci Rose.

   Mélanie montait au premier étage direction la salle de bain avec sa petite valise. Jessy s’accoudait au comptoir de la cuisine, tapant les rythmes du galop du cheval avec les ongles de ses doigts. Sa tête rêvassait.

Cinq minutes d’attente furent passées, mais pour Jessy cela semblait une éternité. Il descendit du tabouret et fit  le va et vient entre la cuisine et le grand salon. Ce qui irritait un peu Rose, puis elle lui disait :

_ Il était normal que Monsieur votre père rentre un peu  tard. C’était déjà comme cela quand il était en service avec Capitaine Barnay. Cependant il n’y avait que cinq minutes que Mlle Annie a téléphoné.

_ Je sais Rose, mais c’est plus fort que moi, je ne serais pas tranquille tant que papa ne sera pas devant la porte. Il lui arrive souvent des choses ou des situations inexplicables et inexpliquées. On dirait que le bon Dieu le choisi comme le samaritain. Vous comprenez ça, Rose ?