Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

  

« Maman, où tu es ? Maman ! Maman !! » Criais-je, encore et encore.

Une dame en blouse blanche m’approchait et me disait : Chut ! Chut !! Tout doucement. Tout va bien ma chérie.

 _ Maman est dans la chambre à côté, ma chérie. Je suis le docteur Emilie. Comment t’appelles-tu, chérie ?

 _ Rébecca docteur, Rébecca Finlay.

 _ Tu n’as rien chérie, on va voir maman.

 _ Et la suite vous la connaissez, tonton Kop.

 _ Evidemment, comme si c’était hier. Je me rappelle si bien cette nuit là. Lilie et moi, nous t’avions trouvé, errante au bord de la route D911. Il faisait si noir et un froid à briser les os, tes yeux pleins de larmes, Lilie te prenait et te serrait fort dans ses bras. Tu continuais à pleurer et murmurer, maman, maman !!!!.

 _ Où est maman, chérie, demandait Lilie ? Tu montrais le doigt en direction du fossé en bas de la route. Et tu disais qu’elle ne bougeait plus.

J’appelais l’ambulance avec le téléphone portable à la dernière barrette de témoin de batterie. Ensuite Lilie t’examinait. Comme elle était pédiatre et chef de service, tu étais passée en priorité. Je crois que tu as eu beaucoup de chance. Après l’examen général, elle disait : la petite n’a rien, Dieu merci. Sauf qu’elle est K.O. Mais on ne sait jamais, Je vais la laisser en observation pendant cette nuit. Je la verrai demain matin. Je vais laisser les consignes aux infirmières de gardes.

C’est pourquoi tu voyais Lilie le matin de bonne heure.

Deux semaines plus tard, la police a arrêté le chauffard en délit de fuite qui a renversé ta maman.

 

     

 

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