_
Il n’y a pas de mais. Ecoutez-moi Annie,
restons zen et prévenez-nous si papa vous recontacte de nouveau.
D’accord Annie ?
_
Ok Jessy, d’accord !
Jessy raccrocha le combiné et tourna légèrement la tête
en fixant sa tante Ninie, l’esprit vagabondé.
Rose constatait que l’état moral de Jessy avait prit un sale
coup. Il se dirigeait vers Ninie, l’air un peu hésitant, puis il se
mettait par terre devant elle et posa doucement sa tête sur les genoux de
Ninie, les yeux mi-clos et murmurait « Maman, est-ce que papa rentre
dîner ce soir ? ». Mélanie était prise par surprise. Elle
restait perplexe un court instant, puis elle posa délicatement sa main
sur la tête de son neveux, un garçon si fort, charmant et si fragile à
la fois, et le caressa doucement ses cheveux en lui
rassurant : « Oui mon bébé, papa dînera avec nous ce
soir, et ne t’inquiètes pas mon chéri ». Cette scène si
émouvante et si triste était quasi récurrente à l’époque où
Monsieur faisait partie intégrant de la brigade des stups. Il lui était
arrivé si souvent de rester faire la planque, pour des jours voire la
semaine. Monsieur ne rentrait uniquement pour se laver et se changer. Rose
ne sachant plus quoi faire, continuait à observer en silence cette
scène, avec le cœur serré et les larmes aux yeux, soudain le
téléphone sonna, elle décrocha aussitôt le combiné.
_
Allô ! Résidence Jacques Valentin.
_
Allô ! Bonjour Rose, c’est capitaine Barnay.
_
Bonjour Capitaine, je suis heureuse de vous avoir au bout du fil.
|