Laissez
descendre les voyageurs, avant de monter. S’il vous plait. Pour toutes
correspondances, veuillez emprunter les passages souterrains. Il est
strictement interdit de traverser les voies, sous peine d’une forte
amende.
Le passage
souterrain s’étendait sur une cinquantaine de mètres et était très
bien éclairé d’un bout à l’autre. Les emplacements publicitaires
muraux des deux côtés du couloir, vantaient toutes sortes de réclames.
De l’alimentation aux produits virtuels en passant par les arts et les
cultures, tout le monde y trouvait son compte. Quelques caméras amovibles
de surveillance, fixées au plafond légèrement voûté, permettaient
d’avoir une vision quasi parfaite au poste de contrôle du premier étage
de la gare, où siégeaient les bureaux du chef de gare et de ses
subordonnés.
Les deux murs étaient magnifiquement
carrelés, aucun tag sauvage en vue. La loi est très stricte à ce
propos. Si un tagueur était pris en flag, il y avait comparution immédiate
et il risquerait deux ans d’emprisonnement et milles Ecus d’amende (Un
Ecu est équivaut à trois Dollars US). S’il était récidiviste, la
peine pouvait atteindre dix ans et une amende de dix milles Ecus.
Mais
pour le bonheur des tagueurs, notre maire et avec l’accord du conseil,
s’étaient décidé à faire construire, non loin de la bibliothèque de
la ville, le long de l’avenue des arts, un mur géant auto lavable de
trois mètres de haut sur deux cents mètres de long.
J’étais sur le quai n° 5, derrière la ligne jaune distante
d’environ un mètre de la voie.
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Bonjour Monsieur, disait une dame en me souriant avec grâce.
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Bonjour Madame. Il ne fait pas très chaud, lui répliquais-je, en
soufflant dans mes mains.
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