J’ai besoin d’une bonne douche pour me réveiller à fond. La pomme  de   douche   est toujours réglée à 28°C. Une douche tous les matins vaut mieux   qu’une séance de piscine par semaine, disait-on. Le jet d’eau dégoulinant sur ma tête, le cou et le dos, me faisait énormément de bien. 

Aïe !  …Aïe ! ….C’est chaud.

Aïe ! ….Aïe ! ….C’est gelé.

Merde...., il a encore déconné. Ce putain de mélangeur de mes deux… Il faut que je me tire de là.

Un petit coup de rasoir, un peu d’After Shave et une petite tape sur les joues.

Ah ! Ça va. Je me sens mieux. Je suis un homme neuf et pas vieux du tout papa. Voyons, qu’est ce que je vais me mettre. Très bien Rose, parfait.

   Rose était une vraie femme de goût. Son genre de films cultes « James Bond », c’est pourquoi j’adoptais ce style de mode d’habillement et qui m’allait à merveille et pour tout vous dire, il m’arrivait de rendre  jaloux quelques uns.

   Nous n’avions jamais su Lilie et moi, pour quelle raison, Rose avait quitté la ville du sud pour venir s’installer dans la Capitale, ni pourquoi d’ailleurs elle restait célibataire. Mais depuis peu elle avait un copain, un certain professeur de lettres en retraite, Peter Mornay, il me semble. Je descendais l’escalier et me dirigeais vers la cuisine où Rose était en train de briller les quelques verres restés d’hier soir.

_ Quelque chose ne va pas Rose ? Elle m’inspectait de la tête aux pieds.

_ Oh ! Mon dieu, je suis impardonnable, la petite pochette, Monsieur, je l’ai oubliée. Ma mémoire commence à me jouer des tours.

   Mon petit déjeuner était déjà sur la table. Une tasse de café avec une noisette de crème, une tartine beurrée, un jus d’oranges pressées et surtout le journal «Le Petit Matin » de Terra-polis.